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Partir au pair : Comment ça marche ?

Vous êtes tenté-e par l’idée de partir à l’étranger comme au pair ? Vous avez quelques réserves sur ce type d’aventure et vous aimeriez être mieux informé-e ? J’ai souvent affaire à des jeunes qui ont des idées bien arrêtées sur les séjours au pair. Des idées qui s’avèrent souvent fausses après coup. Trop souvent ils s’imaginent qu’un séjour au pair est beaucoup plus facile à envisager que dans les faits. Ils pensent aussi qu’on peut devenir au pair dès l’adolescence alors qu’il faut être majeur. Si la formule jeune au pair peut être tentante – surtout qu’on est indemnisé pendant son séjour et que le billet d’avion est pris en charge quand on part travailler aux Etats-Unis – le fait de devenir au pair exige beaucoup de réflexion. Un-e jeune au pair doit avoir une certaine maturité, se prévaloir d’une expérience avec les enfants ainsi que d’un bon niveau d’anglais. Il y a encore d’autres conditions qui font que certains jeunes ne sont pas prêts à envisager ce type de séjour.  Lisez plutôt l’enquête qui suit pour savoir si vous correspondez au profil idéal d’un-e au pair. Après avoir bien étudié la réglementation et discuté avec plusieurs agences de placement, je peux en effet vous donner  toutes les astuces pour vous aider à décider si, oui ou non, vous êtes fait-e pour être jeune au pair indépendamment de votre destination.


Qu’est-ce qu’un-e jeune homme ou jeune fille au pair ?
Un-e au pair est une jeune personne désirant aller à l’étranger au sein d’une famille native du pays afin d’apprendre ou d’améliorer ses connaissances linguistiques tout en se familiarisant avec une nouvelle culture. En devenant un membre à part entière de la famille, le/la jeune s’occupe des enfants et aide la famille dans les tâches liées à la garde des enfants. Selon la formule au pair et la destination, la charge de travail peut varier entre 20 et 45 heures par semaine. En contrepartie de la garde des enfants, la jeune fille ou le jeune homme au pair a la jouissance d’une chambre individuelle. Il-elle est nourri-e, blanchi-e et reçoit de l’argent de poche qui peut être considéré comme une forme d’indemnisation.  Le montant varie entre 300 et 700 € selon la destination et la formule choisies. En général, la durée d’un séjour au pair oscille entre 8 et 12 mois, mais il existe aussi des séjours demi-pair que je détaille plus loin dans cet article.  Il est effectivement possible de séjourner pour une durée plus courte, comme par exemple pendant l’été. Une dizaine de destinations – principalement les pays anglophones – reçoivent des jeunes au pair : les États-Unis, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Royaume-Uni, l’Irlande, …mais aussi l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas et la Chine.  Chaque pays a une législation bien précise qui fixe la durée réglementaire du séjour envisagé, le montant de l’indemnisation, le type de visa requis, ainsi que des critères tels que l’obligation – ou pas – de posséder le permis de conduire. Il est donc nécessaire de bien avoir à l’esprit tous ces détails pour vérifier votre éligibilité à un séjour au pair.


Le séjour au pair : une expérience professionnelle avant tout 
C’est probablement une erreur de parler de « séjour » au pair :  lorsqu’on s’engage à devenir au pair, on part d’abord pour travailler. S’occuper d’enfants jusqu’à 45 heures par semaine, autrement dit, toute la journée, parfois six jours par semaine, ce n’est pas ce qu’on appelle des vacances. Dans la grande majorité des cas, les enfants sont en bas âge et exigent une vigilance permanente de la part de la personne au pair. Il faut quand même espérer que les enfants fassent la sieste à un moment donné ! Ce type de séjour ne laisse pas beaucoup d’occasions de se reposer, voire pas du tout souligne Agnès partie pendant un an au Royaume-Uni. Selon elle, il faut avoir de la pêche, beaucoup aimer les enfants et vouloir passer du temps avec sa famille d’accueil. Trop souvent, les jeunes qui me contactent ont tendance à confondre l’expérience du séjour au pair avec celle d’un séjour en immersion. Ils s’imaginent que leur séjour ressemblera à des vacances avec beaucoup de temps libre pour découvrir leur pays adoptif. Je dois donc régulièrement bien insister sur le volume du travail exigé de la part du jeune au pair et surtout ses responsabilités vis-à-vis de sa famille d’accueil. Si le-la jeune au pair est amené à s’intégrer dans une famille et à partager des expériences interculturelles, il/elle est d’abord là pour aider sa famille d’accueil avec les enfants. Il/elle est souvent traité-e comme un membre de la famille à part entière en prenant le rôle du grand frère ou de la grande sœur, par exemple. Mais il est en même temps sous contrat et doit respecter les responsabilités qu’on lui confie. Dans 99 % des cas, le/la jeune au pair est accueilli-e dans une famille où les deux parents travaillent. S’ils ont décidé d’accueillir un jeune/une jeune au pair, c’est que leurs emplois du temps respectifs ne leur donnent pas beaucoup de temps pour s’occuper de leurs enfants. Selon Nathalie Chevallier, directrice de l’agence de placement Fée rêvée, les parents sont motivés pour accueillir un au pair pour plusieurs raisons, au nombre desquels la flexibilité que leur procurent les horaires du – de la jeune au pair. Ils peuvent choisir de sortir un soir et de confier leurs enfants au – à la jeune au pair, comme ils peuvent aussi décider de lui accorder un week-end de trois jours pour faire du tourisme.

Être au pair, c’est construire une relation forte avec sa famille d’accueil
Un des multiples atouts de la relation entre le/la jeune au pair et sa famille d’accueil, c’est la confiance qui s’installe entre les parents et le/la jeune étranger-ère, explique Nathalie Chevallier de l’agence Fée Rêvée.  Comme le/la jeune au pair vit dans leur maison et partage leur quotidien, il/elle est dans la majorité des cas considéré-e comme un membre à part entière de la famille et bien souvent traité-e comme tel. La plupart des jeunes au pair gardent un contact avec leur famille d’accueil une fois leur séjour terminé, et ce pendant plusieurs années,  raconte Cindy Caplin qui a été elle-même au pair près de New York, et qui s’occupe maintenant des placements pour l’agence ISPA. Il n’est pas rare non plus que la famille d’accueil vienne rendre visite à leur ancien au pair dans son pays d’origine. Ma famille d’accueil est venue me voir en France récemment. Nous sommes devenus très proches pendant mon séjour. Et le jour où j’ai dû quitter les Etats-Unis je n’avais qu’une envie, c’était de revenir les voir !  La relation qui se construit entre le/la jeune au pair et sa famille d’accueil est une expérience unique qu’on n’obtient pas lorsqu’on effectue un séjour en immersion. Dans ce dernier cas, l’enfant étranger reste un invité.  Il n’a pas de responsabilités vis-à-vis de la famille et des enfants. Il y a une délimitation bien précise dans les rôles de la famille d’accueil et de leur invité, ce qui fait partie du contrat.  Mais en tant qu’au pair, on devient un membre de la famille.  Les barrières tombent et une confiance totale s’installe. Si des relations harmonieuses ne se développent pas progressivement, les relations risquent d’être moins faciles.

 
Découvrir la formule Demi-Pair
Si la durée moyenne d’un séjour au pair est d’un an, il est aussi possible de partir pour une période plus courte. Cette formule, appelée « demi-pair », se caractérise par le fait que le/la jeune au pair prend des cours d’anglais au quotidien dans une école de langue. De ce fait, le temps consacré à la garde des enfants est moins important – soit près de 20 heures par semaine. C’est un emploi du temps partagé entre l’apprentissage de l’anglais et l’aide à la garde d’enfants. L’un des grands atouts que certains jeunes attribuent à cette formule, c’est la possibilité qui leur est offerte de ne partir que trois mois et d’effectuer leur séjour pendant l’été, de juin à septembre par exemple. Selon Nathalie Chevallier, de Fée rêvée, cette formule est aussi très demandée par les jeunes qui ne souhaitent pas trop s’éloigner de la France. Soit par peur du « mal du pays », soit par souci de ne pas trop s’éloigner de leurs amis.  En restant en Europe, ils peuvent rentrer chez eux le temps d’un week-end, chose qu’ils ne peuvent pas se permettre s’ils partent pour une destination plus lointaine.  D’autres jeunes ont le projet de partir plus longtemps et à des milliers de kilomètres dans un avenir plus lointain.  S‘ils optent pour le demi-pair en Europe, c’est pour se préparer à un séjour plus long et plus lointain par la suite, explique Nathalie. Il est important de souligner que,  pour la formule demi-pair, les cours engendrent un coût non negligeable. Contrairement à la formule au-pair, gratuite (hors assurances et frais d’inscription/adhésion), la formule demi-pair est payante.  Pour un séjour de trois mois en Australie, par exemple, le coût est d’environ 3000 euros. Un détail qui a son importance lorsqu’on envisage cette formule.
Autre point à ne pas négliger : la destination. Les Etats-Unis ne proposent pas la formule demi-pair. En revanche, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les destinations européens le font. L’objectif des cours étant de faire progresser rapidement le séjournant en anglais, il n’est pas nécessaire que le niveau initial du candidat, soit aussi élevé que pour un-e au pair partant une année entière. L’agence Fée rêvée reçoit beaucoup de demandes pour cette formule et envoie plus que la moitié-e de ses candidats dans les séjours demi-pair. Plusieurs de nos candidats optent pour cette formule avec l’idée de partir plus longtemps quelques années plus tard, explique Nathalie. En effet les jeunes voient souvent cette formule comme un coup d’essai. Si jamais l’expérience ne leur plaît pas, ils ne se retrouvent pas bloqués une année entière. Mais la grande majorité de nos candidats sont ravis de leur expérience et sont prêts à renouveler plus tard pour une année, dans un autre pays,  poursuit-elle.


Comment choisir son agence de placement au pair ?
En France, il existe de nombreux organismes qui proposent des séjours au pair. Aussi appelées « agences de placement », ces entités sont responsables de la sélection des jeunes au pair et de leurs placements dans les familles d’accueils, soit en relation avec les responsables locaux dans le pays d’accueil, soit plus directement sans plusieurs intermédiaires.  C’est le cas de l’ISPA qui ne place les jeunes au pair qu’aux Etats-Unis.  Cette agence à taille humaine, possède quatre antennes en France. La responsable du programme au pair, Cindy Caplin vante les avantages de la petite taille de la structure. Nous nous distinguons des autres agences car nous avons moins d’intermédiaires. Notre rôle en France est de sélectionner, préparer, et accompagner les jeunes candidats dans toutes leurs démarches et les guider tout au long de leur séjour. Nous connaissons tous nos candidats et les suivons depuis l’inscription jusqu’à la fin de leur année à l’étranger.

Les agences plus importantes proposent un choix de plusieurs destinations et de formules, y compris le programme demi-pair, évoqué précédemment. Fée rêvée, une agence implantée en région parisienne se distingue par le nombre de séjours organisés en formule Demi-Au Pair. Selon sa directrice Nathalie Chevallier, cette formule est très en vogue, puisqu’elle permet aux étudiants de partir sans forcément interrompre leur cycle d’études.  Nous avons beaucoup de jeunes qui choisissent cette formule puisqu’ils peuvent partir en été sans pour autant arrêter leur cursus scolaire.  

Ce qui est important, c’est de choisir une agence de placement labellisée en France par l’Office ou l‘Unosel et affiliée à l’Union Française des Agences Au Pair (l’UFAAP) ou à l’International Au Pair Association (l’IAPA). Ces fédérations regroupent les agences de placement dans un but de promouvoir les placements au pair et d’assurer la protection des jeunes qui partent. Ils s’assurent que les partenaires étrangers procèdent à une sélection rigoureuse, que le jeune au pair soit couvert par une assurance et une assistance médicale. Ces organismes sont un gage de qualité et permettent aussi d’avoir un recours en cas de problème dans le pays d’accueil, explique Juliette Grynbaum de l’agence Europair Services.  Il faut aussi se méfier de certains sites que l’on trouve sur Internet.  A l’aide des moteurs de recherche, on tombe sur beaucoup de sites qui ne font pas partie de l’UFAAP et qui ne sont pas non plus labellisés par l’une des fédérations de certification qualité. En effet, l’Office et l’Unosel qui délivrent ces labels en France sont d’une fiabilité à toute épreuve. Dès le début de mon enquête, j’ai trouvé de multiples sites Internet  proposant des services de placement, sans être labellisés. Sans les citer, il faut savoir que plusieurs d’entre eux n’inspirent pas la confiance, car ces sites ne garantissent aucun suivi. En clair, en cas d’éventuels problèmes sur place, le – la jeune au pair se retrouve tout – e seul – e et ne peut se tourner vers personne pour l’aider !

Première règle d’or lorsqu’on cherche à partir : choisir à tête reposée un organisme faisant partie d’une fédération nationale ou internationale. Ensuite, il convient de privilégier une agence à proximité de votre domicile ou une antenne régionale afin d’y rencontrer les responsables locaux. Enfin, n’hésitez pas à choisir une agence de petite taille, qui présente l’avantage de suivre de près ses candidats.

Comment choisir le pays de votre séjour au pair ?
Il existe une dizaine de pays qui accueillent les jeunes au pair venant de France. Chaque pays a une réglementation particulière concernant l’accueil en famille, le visa à obtenir, la durée des contrats, le montant de l’indemnisation et bien d’autres modalités encore. Aux Etats-Unis, par exemple, on n’accueille pas de jeunes au pairs pour des durées inférieures à huit mois. Par conséquent, le programme demi-pair n’y est pas proposé, contrairement à l’Australie, la Nouvelle-Zélande ou l’Europe, pays dans lesquels il est très populaire. En revanche, aux Etats-Unis la famille d’accueil prend en charge le billet d’avion aller-retour. Un détail non négligeable pour tous ceux qui ont un budget restreint. Certains jeunes privilégieront l’Australie ou la Nouvelle-Zélande où le permis de conduire n’est pas exigé contrairement aux Etats-Unis. Et aussi parce que ces destinations avec leurs grands espaces et leurs paysages majestueux, font rêver les accros du voyage. D’autres choisiront le Royaume-Uni ou l’Irlande, des pays européens plus sécurisants. Dans certains cas, les cycles d’études ne permettent pas aux étudiants de suspendre leurs cours pendant plus de trois mois, rendant de fait l’Europe très attirante. Par ailleurs, les questions d’ordre budgétaire peuvent influer sur les décisions, le coût du voyage pour des destinations lointaines  comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande étant relativement élevé. Selon Juliette de l’agence Europair, Certains pays seront moins exigeants sur les  conditions d’admission : Les Anglais vont être moins rigoureux que les Américains  sur le nombre de références concernant la garde des enfants ou le niveau d’anglais. Ceci pourrait inciter certains jeunes à choisir la Royaume-Uni plutôt que les Etats-Unis, s’ils ont moins d’expérience ou un niveau d’anglais relativement faible.  Les Américains s’intéressent davantage à l’échange culturel et à la qualité relationnelle,  explique Juliette. De ce fait ils se montrent plus exigeants sur leur niveau d’anglais. 

Ensuite vient l’envie de rêver. Si le fait de vivre le rêve américain représente un grand attrait pour certains, la découverte de la culture australienne ou néo-zélandaise peut être tout aussi séduisante pour d’autres. Dans tous les cas de figure, la motivation pour devenir jeune au pair provient souvent de la simple envie de découvrir un pays en particulier. Si c’est votre cas, et que les conditions d’admission jouent en votre faveur, suivez votre instinct et sautez le pas pour partir dans le pays de votre choix !

La French Touch des Au Pair français est très appréciée 
Selon Hélène Dubray, responsable des programmes à l’agence  Calvin-Thomas, spécialisée sur les séjours aux USA, en Australie et en Nouvelle Zélande, les Américains sont très souvent à la recherche des jeunes Français au pair. Le charme à la française, la cuisine, la mode, la manière d’éduquer les enfants et surtout la langue française, font que les jeunes au pair venus de France sont très recherchés par certaines familles, précise Hélène. Il n’est pas rare que les familles cherchent un-e au pair qui ne s’adressera aux enfants qu’en français. Soit parce qu’ils sont francophiles, soit parce qu’ils ont des origines françaises qu’ils essaient de cultiver. Selon Hélène, Les jeunes candidats ont tout à fait le le droit de refuser le placement dans une famille qui cherchent à les faire parler français.  Ce type de demande est faite en amont, lorsque le dossier est monté et source de négociations avant le départ du jeune au pair. Dans tous les cas de figure, les parents parleront toujours anglais avec le jeune au pair. Si un accord sur la pratique du français est conclu, il s’applique uniquement aux échanges avec les enfants,  explique Hélène. Parfois cette demande spécifique de la famille est accueillie avec soulagement pour le jeune au pair en partance. Nathalie Chevallier de Fée rêvée, affirme : Nous avons des jeunes qui ne sont pas encore à l’aise en anglais et le fait qu’ils puissent parler français les rassure. Surtout quand il s’agit d’une famille où les parents parlent français. Ceci peut éviter des difficultés de compréhension au début du séjour. Stacy, 22 ans a été jeune fille au pair dans une famille new-yorkaise, qui souhaitait recevoir une jeune au pair francophone. Il s’agissait d’une famille de deux enfants fréquentant une école bilingue. Les parents tenaient à ce que Stacy échange en français avec les enfants. Je devais parler français avec les enfants lorsque j’allais les chercher à l’école et pendant qu’ils faisaient leurs devoirs à la maison. En revanche, dès que les parents rentraient du travail on ne parlait qu’anglais. Idem pendant le weekend.  Pour Stacy, cela ne l’a pas empêchée de faire des progrès en anglais. Au contraire, elle explique. Cela m’a permis d’être dans une véritable configuration d’échange avec les enfants. Je pense qu’ils étaient même plus sages avec moi quand on parlait français. Étrangement, cela m’a peut-être donné plus d’autorité.


Garçon au pair : est-ce possible ?
Vous avez peut-être remarqué qu’on associe souvent le terme « au pair », aux jeunes filles. On a surtout tendance à dire « jeune fille au pair », alors que rien n’empêche, sur le principe, un garçon de devenir au pair. Il faut savoir que la sélection est plus difficile pour les garçons que pour les filles, et qu’ils ont moins d’opportunités de placement.  En effet, les familles à la recherche de jeunes au pair semblent être plus rassurées par les filles. Selon Hélène Dubray de Calvin-Thomas, lorsqu’un garçon soumet son dossier, les agences de placement sont plus exigeantes sur le choix d’un jeune homme que d’une jeune femme afin de rassurer les familles d’accueil. Ces dernières ont bien souvent des a priori concernant les garçons : certaines d’entre elles sous-estiment, les aptitudes des jeunes hommes à assumer les tâches domestiques, ou leur expérience avec les jeunes enfants. De ce fait, les agences demandent aux garçons de fournir un plus grand nombre de références pour la garde d’enfant ou de posséder le « Brevet d’aptitude aux fonctionnements d’animateur », (BAFA). Selon Julia Grynbaum de l’agence Europair, c’est dans l’intérêt du garçon d’avoir un dossier plus intéressant que les filles, en l’occurrence. Avoir le BAFA, et de l’expérience en centre aéré constitue un atout plus significatif, ajoute Juliette. Il est aussi préférable d’avoir plus de vingt ans car les familles préféreront un garçon de vingt ans à une fille de dix-huit ans. Selon Hélène Dubray, quand on est un garçon il faut redoubler d’efforts pour rassurer la famille. Il faut presque en faire plus pour que la famille se rend compte de vos bonnes intentions. Pour qu’il n’y ait aucune doute sur votre capacité à bien s’occuper des petits.

Les clichés sur les garçons au pair
Le site Internet Studyrama.fr a enquêté sur les expériences des jeunes hommes au pair et a recueilli des témoignages qui révèlent les stéréotypes dont ils ont été victimes au sein de leur famille d’accueil : le fait qu’ils ne savent pas cuisiner ou assurer les tâches ménagères… qu’ils ne sont pas capables de s’occuper des petites filles. Tels sont, en résumé, quelques uns des clichés qui restent bien ancrés dans l’esprit de certaines familles. Même si ces pratiques peuvent relever de la discrimination à l’embauche et sont, dans les faits,  totalement illégales, les agences de placement au pair les acceptent de façon plus ou moins tacite pour justifier le fait que les familles ont le droit d’avoir certains critères, et qu’elles (les agences, NDLR) doivent les respecter. A nous de pouvoir promouvoir les avantages d’accueillir un jeune homme, explique Juliette. Dans certaines familles dont tous les enfants sont des garçons, un jeune homme pourrait être plus facilement accueilli et accepté, continue Juliette. Il y a aussi des parents qui préfèrent la présence d’un jeune homme car ils recherchent le modèle du grand-frère.
Selon les agences contactées pour cette enquête, environ 5 % des candidats au pair sont des garçons. Mais ce chiffre faible est aussi dû à l’autocensure. Nous avons peu de demandes des familles, mais également peu de candidatures de garçons« , se désole Hélène Dubray, de l’agence Calvin-Thomas. La bonne nouvelle, c’est que certains pays comme les Etats-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande se montrent de plus en plus ouverts à l’idée d’accueillir un jeune homme.  Dans ces pays nous avons un peu plus de facilité à placer les garçons, précise Hélène. Espérons que cela évolue dans les années à venir et qu’on entendra un peu plus souvent « jeune homme au pair » !

Ne vous précipitez pas pour partir comme jeune homme ou jeune fille au pair
Partir au pair est donc une décision qu’il faut bien mûrir. Prenez le temps de discuter avec vos amis et votre famille. Pesez le pour et le contre des différents choix qui s’offrent à vous pour savoir lequel vous convient le mieux. Cela ne sert à rien de partir dans la précipitation. Les départs pour un séjour au pair se décident sur le long cours, sachant que les dossiers peuvent être constitués à n’importe quelle période. Si vous hésitez à prendre votre décision et si vous souhaitez obtenir plus de renseignements sur les différentes possibilités, n’hésitez pas à me contacter via la page contact de mon site mytrip-abroad.com Je me ferais un plaisir de répondre à toutes vos questions ou de vous orienter vers l’une des agences de placement susceptibles de vous accompagner dans votre projet. Gardez toujours à l’esprit qu’être au pair est synonyme d’engagement dans un travail à temps plein et qu’il faut être prêt à s’investir à 100 %, voire plus, pour sa famille d’accueil et ses enfants.  Si vous êtes plutôt à la recherche de vacances ou d’un simple échange culturel, modifiez votre projet. Un séjour au pair s’effectue généralement entre 18 et 27 ans. Vous avez peut-être encore plusieurs années devant vous avant de commencer l’aventure ! 

 

 

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Rebecca Levin

Rebecca B. Levin est journaliste américaine travaillant pour la télévision Française depuis 20 ans. Sollicitée pendant des années pour conseiller les amis et les collègues désirant partir en séjour linguistique, Rebecca a enquêté sur le marché pour pouvoir offrir les meilleurs conseils possibles. Son expérience de journaliste a permis de réaliser des enquêtes approfondies et de vérifier la qualité de l’offre.