Conseils
Luce, 18 ans, vient de rentrer d’une année de césure passée à l’étranger. Si cette expérience a été interrompue par la crise du Covid-19, l’étudiante a malgré tout vécu une très belle aventure. Interview…
Pourquoi as-tu décidé de partir à l’étranger ? Quel était ton objectif ?
Depuis quelques années, je projetais de partir à l’étranger, après mon bac, dans des pays où on parle anglais. Mon projet d’études universitaires était d’aller faire des études en Angleterre pendant trois ou quatre ans, avant d’entamer un Master en France. Je voulais perfectionner mon anglais , mais surtout être plus à l’aise avec cette langue. Je me suis donc renseignée sur les différents programmes à l’étranger. Je ne voulais pas m’inscrire dans une école, mais préférais plutôt m’engager dans des actions. Comme j’ai la chance d’avoir déjà voyagé, je cherchais de programmes assez insolites…
Ceux que j’ai trouvés me permettaient de faire du volontariat. J’ai choisi des programmes où on est investi dans la préservation de l’environnement et le social… Ils m’ont permis de vivre des challenges personnels, de me confronter à des domaines que je ne connaissais pas du tout et d’évoluer beaucoup sur le plan personnel.
Tu es partie dans quels pays ? Pour faire quoi exactement ?
Je suis partie un mois en Afrique du Sud pour vivre dans un parc naturel, une réserve animalière naturelle, The Balule Reserve à Kruger Park et pour participer à un programme de recherche sur les animaux sauvages. J’ai pu voir des choses extraordinaires. J’ai beaucoup appris sur les animaux et sur la recherche. Je me suis aussi fait de très bons amis. Ensuite je suis partie deux mois en Inde pour faire du bénévolat à Goa dans le cadre du programme The Green Lion. Nous nous occupions d’enfants très jeunes, qui venaient des familles en grande difficulté. On devait leur apprendre des gestes basiques d’hygiènes et les aider à apprendre l’anglais. Je me suis beaucoup attachée à ces enfants. J’espère retourner les revoir bientôt. Après huit semaines en Inde, j’ai poursuivi mes voyages et suis partie au Nord du Canada dans un endroit étonnant, situé à la frontière de l’Alaska. Je vivais dans un ranch, appellé The Artic Chalet. Nous devions nous occuper des chiens musher, les soigner, les nourrir, les faire courir… Mais ce n’était pas tout. On devait aussi travailler dans l’auberge où les touristes venaient découvrir les courses de chiens et visiter la région. On faisait le ménage dans les chambres, on recevait les clients… La charge de travail était très importante. Ça se passait pendant les nuits polaires, il y avait donc peu de lumière pendant la journée et les conditions météo étaient extrêmes. Malgré ces conditions, j’ai adoré le programme. Au mois de mars, direction soleil ! J’ai quitté le Canada pour vivre un mois en Californie. Je suivais des cours d’anglais à San Diego, dans l’école du Stafford House, pour des étudiants internationaux. J’avais des cours sur l’anglais des affaires et sur la gestion des crises. C’était très intéressant et mon professeur était super. Enfin, mon voyage devait se terminer en Nouvelle Zélande. J’avais prévu de passer deux à quatre mois avec mon copain pour travailler et voyager. Malheureusement la crise sanitaire du COVID 19 nous a empêché de terminer notre voyage. Dès notre arrivée en Nouvelle Zélande, nous avons était mis en quarantaine puis rapatriés en France quelques semaines plus tard. On a pu se promener un peu dans la ville d’Auckland et on a très envie d’y retourner. Peut-être pourrons-nous poursuivre notre projet l’été prochain…
Peux-tu nous donner quelques exemples de cette « évolution personnelle » dont tu parles ?
Cette expérience m’a apportée énormément. Je suis devenue beaucoup plus responsable et plus indépendante. Il fallait prendre sans cesse des initiatives sans hésiter, aller de l’avant sans se poser des questions. Par exemple, en Afrique du Sud, j’ai été confrontée à des challenges que jamais je n’aurai imaginé rencontrer. Il fallait apprendre sur le comportement des animaux, et très vite, car cela pouvait devenir dangereux. Un jour, des babouins sauvages ont envahi notre cuisine car quelqu’un a oublié de fermer la fenêtre. Je me suis réveillée la première et j’ai découvert six babouins et d’autres singes en train de saccager la cuisine. Ils avaient cassé le micro-ondes. Tout était sens dessus dessous. Nos fruits et légumes étaient écrasés au sol. Sur le coup, j’ai un peu paniqué. Mais après coup, c’était plutôt marrant. Dès que d’autres personnes sont entrées dans la cuisine, les singes sont partis et on a bien rigolé.
Une autre fois, on dînait en dehors lorsqu’un éléphant sauvage s’est approché. Il fallait rester sans bouger. Mais un membre du groupe a pris une photo et le flash s’est activé. L’éléphant a eu peur et s’est énervé. C’était très impressionnant. La personne qui encadrait notre groupe a commencé à parler à l’éléphant pour le calmer et il a réussi à faire partir l’éléphant. C’était étonnant de voir comment on peut communiquer avec les animaux comme ça.
Sur la réserve nous étions encadrés par des gardes forestiers mais il fallait être sur le qui-vive, être très adultes, ne pas penser qu’on était là pour s’amuser. Parfois on était confronté à des situations qui pouvaient empirer, il fallait être prêt à prendre des initiatives tout seul. Il ne fallait pas attendre qu’on nous dise quoi faire. On réfléchit vite et on agit. Avant, je n’avais pas cette habitude…
Pendant les deux mois en Inde, j’ai dû aussi prendre beaucoup d’initiatives. Nous travaillions avec des femmes et leurs enfants d’un ou deux ans qui n’étaient pas encore propres et qui ne portaient pas de couches. Nous étions là pour leur apprendre l’anglais et les éduquer à l’hygiène. La barrière de la langue et le fait qu’on ne connaissait pas ces enfants a rendu la tâche difficile au début. Mais j’ai vite appris comment utiliser le langage du corps et reconnaitre les besoins des enfants sans parler leur langue. Aujourd’hui je vais beaucoup plus facilement vers des gens. Je me pose moins de questions… J’ai pris de l’assurance et suis beaucoup moins timide.
Enfin, les programmes étaient tellement intenses qu’on n’avait pas trop le temps de se préoccuper des choses qui font généralement partie de notre quotidien. Le téléphone portable par exemple : on s’en servait très peu. On l’oubliait pendant la journée… On s’en servait pour envoyer des nouvelles à la famille et aux amis, pour prendre des photos…mais c’est tout !
Suite à toutes ces expériences, perçois-tu les choses de la même façon ?
Pas du tout. J’ai l’impression d’avoir grandi tout d’un coup au cours de cette année. Mais surtout, j’ai réalisé que mes besoins en termes de confort, étaient finalement minimes. En Afrique du Sud, j’ai partagé une chambre avec des gens que je ne connaissais pas au début. On devait se lever à 4 heures du matin tous les jours pour partir en expédition dès 6 heures. Les conditions du logement étaient très différentes de ce que je connaissais. On n’avait pas toujours de l’eau chaude voire pas d’eau tout court. Il y avait des orages qui nous ont laissés sans électricité et avec des coupures d’eau pendant un certain temps. Parfois en plein milieu de la douche, l’eau s’arrêtait et ça ne repartait pas. Au début, je pensais que cela allait être dur mais finalement pas du tout. On s’adapte très facilement. Si on m’avait raconté avant de partir en voyage que je risquais de vivre cela, je pense que j’aurai eu peur. Mais on passe outre. Ces conforts dont on pense ne pas pouvoir se passer…et bien finalement c’est tout à fait possible. Et quand on est face à tous ces défis, on vit des émotions très fortes. De coup, on crée des liens forts avec les autres… des amitiés pour toujours.
Justement, sur le plan relationnel, comment cela s’est-il passé ? Cela a été facile de se faire des amis ?
Et bien, j’ai noué des amitiés avec des gens avec lesquels je n’aurai jamais imaginé me lier en dehors du contexte. Je suis devenue très amie avec quelqu’un qui a deux fois mon âge et d’autres qui avaient peu en commun avec moi, mais tous m’ont énormément appris. On se rend compte qu’on a moins de barrières relationnelles quand on vit ce genre d’expérience. Avant de partir, dans mon quotidien, je m’intéressais aux gens avec qui j’avais des choses en commun. Mais pendant ces voyages, je me suis intéressée aux différences. Quand j’étais en Inde, on vivait avec des gens qui avaient tous une religion différente. Ils m’ont appris énormément sur les différentes croyances, les pratiques, les traditions. J’ai d’ailleurs décidé de devenir végétarienne suite à ces rencontres.
Tu es très positive. Cependant, y a-t-il eu des moments problématiques lors de ces expériences ou des choix que tu aurais faites différemment ?
Il y a toujours des choses qui ne correspondent pas exactement aux attentes qu’on a. Mais pour moi, il n’y avait aucun problème et rien de négatif par rapport aux programmes que j’ai faits. Mes voyages faisaient partie d’un package que j’ai conçu avec l’organisme WEP. Ils travaillent avec les organisateurs des programmes sur place. Ils proposent différents lieux, puis ils organisent les voyages et le logement. Parfois il y a des changements dans le programme. Il se peut qu’on arrive sur place et des plannings ont été modifiés par rapport à ce qui avait été prévu initialement. Mais cela ne m’a pas posé de problème. J’ai tellement aimé tout ce que j’ai fait ! Et de tout façon, j’étais limitée dans le temps. Je n’avais que quatre semaines à chaque endroit. Pas de temps à perdre pour se plaindre ou pour être déçue. Je m’adaptais à toute situation et j’en ai profité pleinement. Je n’aurai rien changé !
Aujourd’hui tu es rentrée depuis quelques semaines. Comment vois-tu l’avenir suite à ces expériences ?
Voyager a attisée ma curiosité et j’ai maintenant envie d’aller visiter d’autres pays et de continuer, dans la mesure du possible, à découvrir et à apprendre de cultures différentes de la mienne. Cette année de voyage m’a aidée à être plus sûre de mon choix, notamment d’aller étudier en Angleterre. Avant j’hésitais; j’étais stressée à l’idée d’aller vivre et étudier à l’étranger. Maintenant je ne doute plus et j’ai hâte d’emménager à Londres. Je vois cet emménagement comme une continuité, une suite logique à tout ce que j’ai vécu cette année. En effet, après ce voyage je pense que retourner à ma vie « normale » aurait pu être ennuyeux ou décevant alors que l’idée de partir à Londres est désormais mon moteur principal.
Conseils
Les séjours linguistiques coûtent cher. Mais il existe plusieurs solutions pour partir à moindre frais, notamment en prenant part à des programmes « chantiers internationaux de bénévoles ». J’ai eu l’occasion d’enquêter sur ces programmes peu médiatisés, donc méconnus du grand public, afin de comprendre leur fonctionnement et de vous faire découvrir cette attrayante alternative aux séjours linguistiques. Souvent appelés, en raccourci, « chantiers de travail », ces chantiers sont des programmes pendant lesquels les candidats s’engagent sur une période longue, mais aussi plus courte, pour travailler collectivement et bénévolement sur un projet d’intérêt général, dans un esprit de solidarité et de partage interculturel. Rénover ou restaurer une école, protéger des espèces animales menacées, animer un orphelinat, désherber des champs de réserves naturels, construire des espaces pour un centre social, … les projets sont aussi divers et variés que les régions du monde où ils se situent. S’il est tout à fait possible de mener un chantier bénévole en France, je me suis focalisée, pour les besoins de mon enquête, sur les chantiers réalisés à l’étranger, appelés les « chantiers internationaux ». Qu’ils soient localisés en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique du Nord ou en Amérique du Sud, ces programmes sont proposés sur plus d’une cinquantaine de destinations. Selon la période de l’année, l’éventail des projets est plus ou moins large. La langue parlée est généralement l’anglais – un atout majeur pour bien progresser en expression orale et assimiler des locutions propres au chantier sur lequel on travaille.Le programme « chantier » ne rime pas forcément avec travaux ou expertise
Dans un programme de chantier international le mot « chantier » n’est pas forcément associé à la notion de « bâtiment », ni même synonyme de travaux physiques. Même si la majorité de programmes est destinée à restaurer le patrimoine, il existe aussi des projets consacrés à l’aide apportée à une communauté en difficulté ou à la préservation de la biodiversité. Si l’on décide de s’engager dans un projet plus axé sur la restauration patrimoniale, il n’est pas nécessaire d’avoir une expérience préalable. Les chantiers sont encadrés par des animateurs qui apprennent aux participants les techniques qu’ils utilisent et les méthodes qu’il convient d’appliquer. « Pas la peine d’être maçon pour s’engager dans un chantier de reconstruction » précise Céline Portero, chargée de communication au réseau Cotravaux. « L’un des buts de ces programmes est d’apprendre de nouvelles techniques et de s’initier à des manières différentes de travailler. Il ne faut donc ni de prérequis ni d’expertise préalable lorsqu’on choisit son chantier. » Si vous aimez travailler avec les enfants et que vous avez une expérience précédente, il est possible d’identifier des programmes visant à aider des jeunes en difficulté ou permettant de travailler dans un orphelinat. Tous les amateurs du sport pourront coacher une équipe de handi-sport ou animer un groupe de jeunes footballeurs issus de milieux défavorisés. D’autres projets peuvent être menés en lien avec les personnes âgées : c’est ce qu’on appelle un « projet intergénérationnel ». Sarah, étudiante en droit à Paris s’est engagée dans un chantier dont la mission consistait à créer des potagers avec l’aide des résidents d’une maison de retraite en Espagne. Jean, qui prépare à passer son CAPES pour devenir enseignant, a travaillé dans un ranch où l’on entraîne des chevaux qui accompagneront des personnes à mobilité réduite. Le mot « travailler » peut donc s’appliquer à n’importe quelle mission, mais le mot « chantier » a une valeur assez symbolique. Il faut être prêt à donner de sa personne, dégager une véritable énergie et être capable de transmettre ses propres connaissances. Mais, ce qui est le plus important, selon Celine Portero, c’est l’envie d’une expérience collective : « Nous sommes souvent contactés par des gens qui veulent donner du sens à leurs congés. Ils nous appellent en disant qu’ils veulent faire partie d’un projet solidaire. » Selon Mme Portero, les participants aux chantiers internationaux ne sont pas seulement animés par une envie d’échanges interculturels mais aussi par une grande soif de découverte. « On part dans des pays qu’on ne connaît pas, dont on ne parle pas forcément la langue ». Ils sont donc confrontés, en permanence, à de nouveaux défis.
Chantier de travail international : la vie au quotidien
Lorsqu’on s’engage sur un chantier de travail, il faut savoir qu’on fait partie d’une communauté qui travaille et vit ensemble. Selon le projet, le groupe peut être constitué d’une poignée de personnes – entre 5 et 10 personnes – comme il peut être composé d’une trentaine de bénévoles. La majeure partie de la journée est consacrée au projet collectif concerné, limité à un certain nombre d’heures comme il est précisé dans le descriptif de projet. Le temps libre, les pauses, et les repas sont aussi décrits dans les programmes dont il est question. En ce qui concerne le logement, la formule et le niveau de confort varient sensiblement en fonction du programme choisi. Sur certains chantiers, on est logé sur place comme sur un campement, alors que d’autres chantiers positionnent les logements à quelques encablures du lieu de travail. Parfois on doit prendre les transports en commun pour s’y rendre ou un minibus appartenant à l’organisme. D’autres formules également proposées permettent aux participants de prendre le vélo ou de faire le trajet à pied. Quant au type de logement à proprement parlé, l’offre est également très diverse : des résidences, des maisons, voire des cabanes…Il faut être prêt à sortir de sa zone de confort lorsqu’on s’engage sur un chantier bénévole ! À titre d’exemple, certains chantiers exigent que les volontaires apportent leur sac de couchage, ce qui ne signifie pas forcément qu’on dormira dans une tente, même si c’est vraisemblable. Selon Fabrice Duffaud de l’association Rempart, spécialisée dans la restauration de bâtiments, quelques destinations sont réputées pour avoir un niveau de confort élevé : il cite l’exemple de l’Italie. D’autres destinations peuvent offrir des conditions de vie extrêmement simples. Quant aux repas, il faut également être disposé à accepter une grande variété de situations. En général, le principe d’un chantier international est fondé sur le « vivre ensemble », y compris la répartition des tâches lors de la préparation des repas. Le temps consacré à la cuisine est donc un temps de partage et d’échanges culturels. Il n’est pas rare que les habitants du lieu apportent leur contribution en proposant des légumes de leur jardin ou en cuisinant pour le groupe. Certains programmes engagent même des personnes spécialement assignées à la cuisine, mais la grande majorité de chantiers est organisée de façon à ce que le groupe assure collectivement ces tâches du quotidien. Quant aux possibilités de visiter la région et de quitter le chantier, les week-ends sont généralement consacrés à la visite et à la découverte de la région – ce qui permet aussi de s’évader un peu du chantier ! Ces activités sont organisées avec le groupe et, parfois même, en compagnie des habitants du lieu.
Peut-on progresser dans une langue étrangère en participant à un chantier de travail international ?
Sur les chantiers internationaux accueillant des bénévoles venant des quatre coins du monde, l’anglais s’impose, dans l’écrasante majorité des cas, comme la langue véhiculaire. Sur certains chantiers, en revanche, la langue utilisée par tous les participants au projet sera celle du pays où se situe le chantier. Selon Fabrice Duffaud, les destinations comme l’Italie ou l’Espagne ont un grand nombre de bénévoles issus du pays même, et il est donc logique de privilégier la langue locale. C’est également le cas pour la Chine. Mais pour ce qui est des autres pays, on aura plus tendance à parler l’anglais, une manière pour les participants d’améliorer sensiblement leur pratique orale de cette langue. Céline Portero, chargée de la communication chez Cotravaux, préfère mettre en garde les participants qui souhaitent s’engager dans ce type de projet, mais qui ont pour seul but celui de faire des progrès notables dans la langue étrangère : «Nous insistons bien sur le fait que les chantiers internationaux ne sont pas des stages d’apprentissage linguistiques. Améliorer son anglais pourrait très bien se concevoir comme un objectif secondaire sur ce type de programme, mais ceci ne doit pas être la raison principale pour décider de s’engager dans un chantier international ». Cependant, force est de constater que les avis sur la question varient beaucoup selon les différents responsables de programmes chantiers. Chez Rempart les bénévoles participant à leurs programmes de restauration peuvent choisir leur chantier en fonction de la langue parlée sur le site, avec l’objectif prioritaire de bien progresser dans cette langue. « Sur nos chantiers en Grande Bretagne, la majorité des participants à chaque projet sont originaires de l’Angleterre. Nous faisons volontairement en sorte d’introduire un petit nombre de participants français sur chaque projet afin qu’ils puissent tirer un maximum de l’échange interculturelle. » Un principe que l’association s’applique à toutes ses destinations, celle-ci met un soin particulier à constituer des groupes, quitte à faire partir moins de participants – la qualité plutôt que la quantité…Comment choisir parmi les programmes de chantiers internationaux ?
En France, plusieurs organismes proposent des chantiers de travail, mais seule une infime partie d’entre eux – dix environ – ont des chantiers internationaux dans leurs offres. La majeure partie de ces programmes est ouverte aux jeunes à partir de 18 ans. Seule quelques associations proposent des programmes aux mineurs à partir de 15 ans. L’ensemble des organismes ont mis en place des sites Internet très conviviaux, vous permettant de trouver les descriptifs détaillés des programmes. Grâce aux moteurs de recherche sur le site, on peut chercher des programmes par pays, date, et parfois type de chantier. Les descriptifs indiquent en général le type de logement, le coût du programme, parfois même, la simulation du trajet depuis la France, ainsi que le nombre d’heures obligatoires à consacrer au chantier. Pour une première approche, vous pouvez consulter sur le site de Cotravaux, un réseau d’associations qui promeut des engagements volontaires et des actions de solidarité et d’échanges interculturelles. Depuis leur site on peut accéder à l’ensemble des organismes qui proposent des chantiers internationaux de bénévoles. Ensuite, on peut rechercher son programme. Préparez-vous à consacrer beaucoup de temps à votre recherche, car l’offre est vaste et les programmes nombreux, surtout si vous ciblez un séjour estival. Selon Celine Portero, chargée de communication chez Cotravaux, les programmes sont généralement mise en ligne en février ou mars pour l’été suivant. Prenez de l’avance, surtout si vous êtes mineur et souhaitez partir dans le cadre d’un programme junior. L’offre s’adressant aux moins de 18 ans est plutôt restreinte et les places sont limitées. Certains organismes se consacrent entièrement aux projets de restauration. C’est le cas de Rempart, organisateur de chantiers spécialisés dans la restauration des sites de patrimoine. Pour promouvoir les chantiers internationaux, Rempart a noué des partenariats à l’échelle mondiale avec des organismes de restauration. Leurs projets permettent des échanges interculturelles très diverses et une véritable immersion en langue étrangère. Que ça soit l’anglais, l’espagnol ou l’italien, Rempart propose des programmes où on peut progresser en langue étrangère de manière importante. Compte tenu de la faible représentativité des participants francophones sur les chantiers de Rempart, ils se doivent s’échanger dans la langue locale en permanence.Les « plus » des chantiers internationaux
Les chantiers internationaux de bénévoles sont un véritable plate-forme d’échanges interculturelles à travers laquelle il est possible de progresser dans une langue étrangère tout en plongeant dans la diversité de pratiques éducatives et sociales. Le coût de ces programmes est minime. Chaque association a des frais d’inscription. À ceux-ci, il faut ajouter le coût du trajet et les frais de participation qui avoisinent les 200 euros pour les participants majeurs et une fourchette comprise entre 300 et 400 euros pour les mineurs. De ce fait, ces programmes juniors engendrent plus de frais car un encadrement plus important s’impose : un détail non négligeable pour les parents ! Certains programmes demandent des frais de participation plus importants, car ils n’ont bénéficié d’aucune subvention locale. Mais parfois on peut trouver des projets ayant bénéficié de subventions tardives, permettant ainsi de rembourser les bénévoles d’une partie de leur participation. Les chantiers internationaux constituent donc une alternative unique à un séjour linguistique classique. La plupart des programmes sont organisés pendant l’été, même si certaines associations proposent des projets tout au long de l’année. Ce qu’il faut savoir, c’est que certaines destinations ou certains programmes sont très prisés et disposent d’un nombre de places limitées. Fabrice Duffaud, chargé de l’international au sein de Remparts recommande aux candidats de consulter le site dès le mois de mars s’ils souhaitent partir en été. Pour ceux souhaitant partir dès le mois de juin, je vous conseille de vous y prendre dès février, dès le moment où les programmes sont publiés sur les sites des organismes. Consultez régulièrement les sites et n’hésitez pas à contacter les organismes en cas de questions. Des bénévoles répondront à vos interrogations par téléphone et seront heureux de vous aider dans vos recherches. Enfin, pour avoir mené ma propre enquête, j’ai une bonne connaissance des spécificités de chacun des organismes. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez des conseils plus personnalisés sur ces programmes. Surtout, n’oubliez pas que ce type d’expérience peut changer le cours de votre vie. Que vous partez pour perfectionner une langue étrangère ou simplement pour vivre une expérience interculturelle, les programmes « chantiers » peuvent provoquer des rencontres uniques et des apprentissages parfois rare, inattendus et extrêmement enrichissantes. Osez faire le pas !Conseils
Ça y est, le confinement est terminé, mais vous reportez toujours l’organisation du séjour linguistique de votre ado ? Cela vous semble laborieux ou compliqué ? La dernière fois que vous avez consulté les différents programmes sur Internet, vous avez passé plus d’une heure à sélectionner les multiples offres sans pour autant trouver votre bonheur. Eh bien, sachez que c’est tout à fait normal ! Le marché des séjours linguistiques explose depuis quelques années. Les offres sont multiples et les sites Internet des prestataires ont de nombreuses similitudes. Ils affichent tous de belles photos et des offres très alléchantes. Mais lorsqu’on clique sur les prix, ils sont loin d’être accessibles, et ils sont parfois franchement au-dessus de votre budget ! Sachez qu’il faut être méthodique pour chercher le séjour linguistique de son enfant. Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte et certaines questions à se poser…et du moins à les poser à votre progéniture. Je vais commencer par vous guider dans les premières démarches à mettre en place et vous aider à vous poser les bonnes questions. Alors, pour ne pas oublier mes précieux conseils, prenez des notes et n’hésitez pas à me contacter avec vos questions.
Les premières étapes dans le choix du séjour linguistique
Vous êtes plusieurs à penser qu’il faut commencer vos recherches en se focalisant sur la destination. Eh bien, c’est une erreur. La première chose à faire est de bien saisir les objectifs de votre enfant. Progresser au maximum en anglais ? Vivre une expérience interculturelle ? Préparer un examen ? Les ados ont tous plus ou moins le but de perfectionner leur anglais, mais est-ce finalement leur objectif principal ? Sachant qu’un séjour linguistique est d’abord synonyme de découverte d’une autre culture, ne faudrait-il pas privilégier cet aspect ? En définissant avec précision vos objectifs, vous pourriez ensuite consulter les différentes formules et destinations proposées. Mais si vous commencez immédiatement par le choix de la destination, vous risquez de vous éloigner du but recherché. Certes, votre ado part en vacances, mais il part d’abord avec un objectif en tête. Et cela doit être votre priorité dans le choix de son séjour. Prenons l’exemple d’une formule alléchante qui attire beaucoup de monde : « Soleil, surf et anglais en Californie ». Une école de langue propose une formule de deux semaines où les jeunes sont logés en résidence, à quelques pas d’une belle plage californienne. Seul petit bémol : les jeunes sont logés entre Français. Aucun Américain ne participe au programme. Seuls les encadrants sont des gens du cru, mais aucune activité ne se fait avec des jeunes locaux. Ce type de formule porte typiquement à confusion. On est vite attirés par les images et le descriptif des programmes, mais finalement, est-ce bien ce qu’on recherche pour son ado ? Aussi, méfiez-vous des descriptifs séduisants et concentrez-vous sur le but de votre voyage.
Choisir la destination du séjour linguistique
Une fois que vous avez déterminé les objectifs de votre ado, commencez à réfléchir à la destination. N’oubliez pas que la majorité des formules affichées sur Internet n’intègre pas le coût du transport dans la formule. Renseignez-vous sur ce point essentiel. Prenez le temps de vous renseigner sur les prix du transport pour le séjour qui a votre préférence. S’il s’agit d’un séjour aux États-Unis, en plein coeur de l’été, ajoutez au moins 1000 € au prix affiché. Idem pour d’autres destinations lointaines telles que l’Australie ou l’Afrique du Sud. Vous hésitez encore entre une immersion en famille en Irlande et la même formule aux États-Unis ? C’est le premier séjour linguistique de votre enfant ? Voire la première fois qu’il part seul ? Vous avez peut-être intérêt à organiser son premier séjour linguistique pas loin de la maison et réserver un séjour plus lointain l’année prochaine. Vous êtes attiré par des séjours en Irlande, mais ils sont tous situés à la campagne alors que votre ado préfère les grandes villes ? Faites attention au moment du choix de votre formule. Il y a une grande différence entre une description « à Los Angeles » et « dans les environs de Los Angeles ». Lorsqu’une description indique que l’hébergement se situe « dans les environs d’une ville » ceci peut signifier jusqu’à une heure, voire deux heures de route du centre ville en question. Surtout aux États-Unis où les régions sont immenses. Lisez bien donc les détails des descriptions et n’hésitez pas à poser toutes vos questions concernant l’hébergement aux organisateurs, sur le lieu indiqué pour l’hébergement.
Comment choisir la formule de votre séjour linguistique ?
« Chez le professeur », « en famille d’accueil avec activités », « sur un campus »… Les formules sont multiples et toutes plus ou moins alléchantes. Ce qui est essentiel lorsqu’on se met à choisir son type de séjour linguistique, c’est de lire entre les lignes, des descriptifs, qui ne sont pas toujours très bien détaillés. Et, bien sûr, d’avoir fixé vos objectifs. S’il s’agit du premier séjour linguistique de votre enfant et si votre priorité est qu’il s’amuse tout en découvrant une nouvelle culture – votre priorité n’étant pas sa progression en anglais – vous pouvez opter pour une formule où les jeunes vivent en collectivité comme les séjours sur un campus ou dans un summer camp. Dans ce type d’environnement, les jeunes parleront la langue du pays si c’est la seule langue qu’ils ont en commun, mais ils parleront aussi leur propre langue, lorsqu’ils se retrouveront entre Français. Ceci est tout à fait normal, et ne doit pas vous préoccuper. C’est humain : lorsqu’on se trouve dans un pays étranger, on se sent plus attirés par nos semblables. Votre ado rencontrera inévitablement les autres Français – s’il y en a – dans son groupe. Vous ne pouvez pas lui en vouloir. En revanche, si vous voulez absolument qu’il ne soit pas en compagnie de compatriotes, vous devriez plutôt choisir une formule d’immersion en famille d’accueil où il aura plus de chance à être le seul Français sur place. Mais soyez vigilant sur ce point, car plusieurs organismes placent, dans des familles d’accueils, plus qu’un seul enfant de la même nationalité. Les descriptifs doivent stipuler si c’est bien le cas. Ceci n’est pas toujours écrit noir sur blanc. Il faut toujours poser cette question à l’organisme avant de finaliser votre choix. Si vous imaginez que votre enfant baigne dans une ambiance 100% britannique, alors qu’il partage la plupart de son temps avec le Français qui partage sa chambre, vous serez très déçu dès son retour.
Déterminer le budget du séjour linguistique de votre ado
Avant de commencer à chercher le séjour linguistique de votre ado, familiarisez-vous avec les tarifs. En général un séjour linguistique à l’étranger vous coûtera entre 800 et 1000 euros la semaine. Ce tarif sera dégressif si votre ado part pendant plusieurs semaines, mais il est important de bien garder cette fourchette en tête lorsque vous commencez à établir votre budget. Un autre élément à prendre en compte : les cours qui peuvent faire partie de la formule choisie. Prenons, par exemple, un séjour avec des cours le matin et des activités l’après-midi. Votre formule précise 15 heures de cours chaque semaine par exemple. Sachez que ceci fera vite monter le prix du séjour, car les cours, cela se paye ! Il faut bien rémunérer les professeurs ainsi que l’école de langues qui organise les cours. Enfin, une formule avec activités aura forcément un prix plus élevé qu’une formule ne précisant pas des activités. Prenons l’exemple avec une immersion en famille où le jeune partage son quotidien. Ce type de séjour pourrait afficher des tarifs moins élevés, car il ne spécifie pas de sorties spécifiques. Ce n’est pas pour autant que cette formule est moins intéressante. Tout dépend des attentes de votre ado, de ses objectifs et de ses affinités. S’il s’agit d’un enfant qui est passionné par le sport, mais qui séjourne dans une famille qui ne pratique aucun sport, il risque d’être très déçu. Dans ce cas-là, vous avez tout intérêt à choisir une formule avec des activités sportives. Si votre ado adore dessiner et pratiquer des activités « au calme », ne choisissez pas une formule équitation, rugby ou sports nautiques. Pour terminer, n’oubliez pas que si vous avez un petit budget, il existe, selon certaines conditions, des aides pour les familles. Il suffit de vous renseigner. Je pourrais notamment vous être utile sur cette question, et vous conseiller sur les possibilités qui vous sont offertes en fonction de votre situation. N’hésitez pas à me contacter via mon site Internet.
Conseils
Vous êtes étudiant et vous avez un stage à faire à l’étranger ? Votre école vous a indiqué des pistes pour trouver un stage et vous vous êtes bien pris à l’avance, mais votre recherche se révèle difficile. Peut-être avez-vous envoyé votre CV à plusieurs entreprises sans avoir reçu de réponse ? L’utilisation de votre réseau personnel n’a rien donné pour l’instant. Et là, vous avez peu de temps pour continuer vos recherches car votre stage doit démarrer le mois prochain ! J’ai la solution pour vous. Il suffit de lire un peu plus loin et vous allez trouver de quoi soulager vos angoisses…Passer par un intermédiaire pour trouver votre stage à l’étranger
Si vous êtes coincé, sans proposition de stage, et que vous devez démarrer un stage à l’étranger le mois prochain, sachez que plusieurs organismes proposent de vous trouver un stage en seulement quelques jours. Certes, le service est payant, mais si vous n’avez aucune proposition et peu de temps, cela vaudrait sûrement l’investissement. Il faut compter un minimum de 350 euros pour un placement rapide et jusqu’à 1.500 euros selon l’intermédiaire que vous choisissez. Selon vos exigences quant à la destination recherchée, le type de stage à effectuer et votre besoin éventuel de logement, les prix peuvent grimper. Mais la plupart des organismes proposant un service de placement en stage sont sérieux et vous garantissent un stage confirmé dans les délais que vous indiquez. J’ai enquêté pour vous ! Pour pouvoir en parler à mes clients, et en recommander, j’ai enquêté, comme d’habitude, à ma façon de journaliste. J’ai contacté non seulement les directeurs de ces agences intermédiaires, mais surtout leurs anciens clients. Je leur ai demandé de noter l’organisme intermédiaire, de me raconter comment s’est déroulé le placement, et enfin de me parler de leur expérience de stage. Sur une dizaine d’organismes contactés et une vingtaine d’anciens stagiaires interrogés, seules deux personnes étaient déçues par les services engagés. Alors, comment ça marche ?Comment fonctionnent les organismes de placement en stage ?
Si vous avez peu de temps et que vous souhaiteriez être placé en stage le plus rapidement possible, le mieux est de vous déplacer en agence afin de rencontrer la personne qui sera chargée de votre dossier. Plusieurs de ces intermédiaires ont des bureaux et vous reçoivent sur rendez-vous. Si ceci n’est pas possible pour des raisons de proximité géographique ou autre, planifiez une rencontre par Skype. C’est facile et très pratique. Et si vous n’êtes pas encore sur Skype, ne vous inquiétez pas. L’application est téléchargeable sur internet en quelques minutes. Il suffit d’avoir une bonne connexion, et le tour est joué ! Le CV en anglais Pour revenir au fonctionnement de ces intermédiaires de placement en stage, commençons par le CV. C’est la première chose qu’on va vous demander lorsque vous vous présentez. Ne vous angoissez pas si votre CV n’est pas terminé. L’un des rôles des intermédiaires est de vous aider à perfectionner votre CV en fonction du stage que vous visez. Ne passez donc pas des heures à retravailler votre CV avant votre prise de contact avec une agence de placement. Envoyez celui que vous avez utilisé jusqu’à présent et attendez les remarques qu’on vous fera pour l’améliorer. Une fois votre CV envoyé, on vous donne un dossier d’inscription. Très souvent on vous demande une lettre de motivation, en anglais bien sûr. Cette lettre sera ensuite modifiée selon la recherche que l’agence effectue pour votre placement en stage. Il faut savoir que le processus de placement varie selon chaque agence, mais en général les premières étapes consistent à organiser une rencontre et perfectionner votre CV. Par la suite certaines agences vous communiquent des offres de stage, avant même de vous demander de compléter votre inscription. C’est leur façon de vous montrer le sérieux de leur travail et de vous rassurer aussi. Si en effet, vous avez envie de répondre aux offres, c’est à ce moment que vous terminez votre inscription.Les avantages de passer par un intermédiaire pour trouver un stage à l’étranger
L’avantage principal de passer par une agence de placement pour trouver votre stage à l’étranger vaut surtout pour ceux qui se trouvent sans stage à quelques semaines de la date du démarrage. Mais si vous n’avez pas de souci de budget et que vous êtes prêt à payer, les intermédiaires peuvent se révéler intéressants. Ces agences de placement en stage ont un réseau d’entreprises qu’ils connaissent bien. Il s’agit d’entreprises qui ont l’habitude de prendre des stagiaires régulièrement. Cet avantage n’est pas négligeable. Car en général, une entreprise qui prend des stagiaires de manière régulière, a bien organisé le stage en amont. Cela signifie que le stage sera bien encadré, que le stagiaire aura des responsabilités bien définies, et qu’il y aura une progression dans les tâches à faire tout au long de la période de stage. Le logement pendant votre stage L’autre grand avantage de passer par un intermédiaire concerne votre logement. En effet ces organismes proposent souvent un package qui regroupe la recherche de stage et la recherche de logement. Trouver un logement à l’étranger peut se révéler difficile si vous ne connaissez pas le pays et n’avez pas de réseau personnel sur place. En revanche, si vous vous prenez bien en avance pour votre recherche de stage, êtes bien organisé, motivé et déterminé, vous mettez toutes les chances de votre côté pour trouver un stage tout seul. Et si cet exercice vous semble difficile, voire insurmontable, n’hésitez pas à me contacter. Je propose des séances de coaching avec une méthodologie à appliquer, des pistes de recherche à creuser, et des adresses d’organismes internationaux proposant des offres de stages. J’organise aussi des séances de préparation aux entretiens par Skype et des astuces pour perfectionner votre CV en anglais. Enfin, sur mon blog vous trouverez des articles utiles sur la rédaction d’un CV en anglais et la préparation d’un entretien d’embauche.Conseils
Votre ado vient de vous annoncer qu’il/elle a envie de faire une « Gap Year » autrement appelé en français, « une parenthèse utile ». L’idée vous stresse complètement et vous fait poser plein de questions : N’est-ce pas la porte ouverte à ce que votre enfant décroche ? Une incitation à ce qu’il sorte du « système » ? Pourquoi n’a-t-il pas envie de faire le chemin classique ? Pas de panique ! Surtout ne vous stressez pas trop. Faire une Gap Year devient une pratique de plus en plus courante chez les jeunes. Et elle est souvent très bénéfique, à condition de suivre certaines « règles » ou plutôt des bons conseils. Mais avant d’en parler concrètement, connaissez-vous l’origine de cette nouvelle tendance, importée de l’étranger ? Que signifie-t-elle réellement ?D’où vient le phénomène Gap Year ?
Il est assez récent en France qu’on parle de Gap Year. Alors peut-être que vous n’êtes pas encore certaine de ce que cela signifie ? Même si je viens de la première génération à vivre le phénomène aux Etats-Unis, il y a trente ans, j’ai dû faire un peu de recherche sur les origines de ce terme, dont on entend parler de plus en plus chez nous. Tout d’abord le mot « gap » signifie en anglais « petit espace » ou « petite ouverture ». Cela pourrait aussi signifier un petit trou, mais surtout pas au sens négatif. Lorsque le mot « gap » est couplé avec le mot « year », cela fait référence à une année de « pause » entre la Terminale et le début des études. Selon Wikipédia, qui traduit le terme par « Parenthèse utile », une Gap Year signifie une interruption temporaire du parcours de formation avec l’objectif de reprendre les études par la suite. La Gap Year a lieu le plus souvent pendant l’année après l’obtention du baccalauréat au lycée et l’entrée à l’université ou dans un autre établissement d’enseignement supérieur. Mais si le phénomène en France est tout récent, il date d’une quarantaine d’années et se pratique beaucoup dans les pays scandinaves ou chez les Anglo-Saxons. Ce sont les Anglais et les Américains qui ont commencé à utiliser le terme « Gap Year » dans les années 80, quand les jeunes décidaient qu’une petite pause avant de plonger dans des études sérieuses pouvaient leur faire du bien. Mais ce n’était pas uniquement pour se reposer ou pour se changer les idées. C’était surtout avec l’objectif de pouvoir terminer son année de pause avec une meilleure idée de ce qu’on avait envie de faire plus tard. Une année de réflexion pourrait aider à mieux prendre certaines décisions, telles que le choix d’une formation ou d’un parcours universitaire. Mais lors de cette pause prolongé, que fait-on réellement pour s’occuper ?Que faire pendant une Gap Year ?
La Gap Year n’est surtout pas une année de vacances. Le principe de faire une pause dans son parcours d’études sert surtout à avancer et faire mûrir ses projets pour l’avenir. Cette pause doit permettre de faire des découvertes, de grandir, et de se cultiver. Au début du phénomène outre atlantique, bien souvent le projet se basait sur un voyage à l’étranger. Partir en sac à dos, en Europe par exemple, et pendant plusieurs mois. Voyager permettait de faire des découvertes enrichissantes et de s’ouvrir sur le monde. Dans les années 90, il est devenu aussi courant de s’engager sur un projet humanitaire à l’autre bout du monde. Puis dans les années 2000, la pratique s’ouvrait sur des projets plus divers. Si les premiers jeunes à faire une Gap Year partaient presque tous à l’étranger, d’autres plus tard dans les années 2000 s’organisaient pour trouver un job près de chez eux, ou s’engager dans une cause au niveau local. Du coup la pratique ne s’associait plus systématiquement au voyage. Le dénominateur commun restait l’idée de pouvoir réfléchir à son avenir, faire évoluer ses projets d’études et parfois prendre une décision très concrète sur les années suivantes. Aujourd’hui la Gap Year englobe toutes ces possibilités. Les jeunes qui ont les moyens pour voyager ont tendance à partir à l’étranger. Et ceux avec un budget plus restreint cherchent souvent à trouver un boulot. Ce qui importe c’est l’idée de s’engager dans un projet concret et de ne pas considérer l’année comme des vacances prolongées.Planifier sa gap year bien en amont
Si votre ado essaie de vous convaincre des bien faits d’une éventuelle Gap Year dans son parcours, sachez que ceci ne s’improvise pas. Surtout, méfiez vous de ne pas tomber dans le piège de laisser son enfant faire une année de parenthèse sans s’être engagé dans un projet bien concret. Si votre enfant ne part pas en voyage ou ne s’engage pas dans un programme de bénévolat (autre option très courante aujourd’hui), assurez-vous qu’il ne va pas simplement rester à la maison à ne rien faire. Obligez le à trouver un travail pour lequel il signe un contrat. Ayez un plan de secours si toutefois il ne trouve pas de travail. N’oubliez pas que le principe d’une Gap Year est de faire des découvertes qui permettent de grandir et d’avancer sur ses projets pour l’avenir. Commencez alors à réfléchir avec votre ado pendant l’été qui précède son année de Terminale. Fixez-vous des objectifs. Idéalement, lorsque la période de Noel arrive, votre adolescent a un projet bien concret qui pourrait se confirmer au printemps. S’il faut réserver des billets d’avion pour un voyage, essayez de le faire au moins quatre mois en amont. Et si vous arrivez à le faire même six mois en avance, vous allez pouvoir réaliser des économies intéressantes. Sachez enfin, qu’il faut beaucoup discuter en famille, consulter les différentes options, et parler avec d’autres jeunes qui ont fait une « Gap year », voire leurs parents. N’hésitez pas à aller voir un conseiller en orientation ou à rencontrer des associations qui cherchent des jeunes bénévoles. Dans tous les cas de figure, faites en sorte que votre ado regarde toutes les options…et pas à la dernière minute !Les dernières tendances Gap Year
Si les premiers personnes à pratiquer une Gap Year partaient en sac à dos à l’étranger, aujourd’hui les jeunes choisissent plusieurs types de formules. Pour les filles, il est très courant de partir être jeune fille au pair, aux Etats-Unis, ou plus loin en Australie. L’une des dernières tendances est de combiner au pair et les études sous une formule qui s’appelle « Demi-Pair ». Lisez mon article sur le sujet pour en savoir plus. Il est aussi de plus en plus commun de faire du bénévolat à l’étranger. Les programmes « Chantiers Internationaux » proposent plusieurs types de projets dont je parle en détail dans un autre article sur mon blog. La possibilité de faire un stage à l’étranger est aussi une tendance nouvelle. Cela permet de gagner une expérience professionnelle ou de découvrir un métier, tout en perfectionnant en langue étrangère. Plusieurs programmes « stages » sont proposés par des organismes de séjours linguistiques. Enfin, planifie son propre voyage entre amis reste une tendance toujours populaire. Quel que soit le projet sur lequel votre enfant réfléchit, n’hésitez pas à me consulter pour des conseils ou des adresses d’organismes. Vous pouvez m’écrire via la page contact de mon site My Trip Abroad ou même réserver un rendez-vous téléphonique gratuit.Conseils
Si vous faites partie de ces parents qui sont à la recherche d’une formule de vacances linguistiques pour leurs enfants, mais êtes indécis sur le choix du séjour, ne manquez pas le rendez-vous du 16 mars prochaine. La huitième édition du salon des séjours linguistiques est organisée ce samedi de 10h à 18h, dans l’enceinte du prestigieux lycée Henri IV. Cela vaut le déplacement, ne serait-ce que pour visiter les lieux ! Ce salon est organisé par l’Office, fédération nationale de séjours linguistiques de qualité. L’entrée est gratuite. Il est facile d’y accéder. On ne vous oblige même pas à télécharger un badge d’accès. Il suffit de vous présenter à l’accueil le jour même. Une cinquantaine d’organismes y sont représentés, et il est donc conseillé de prévoir suffisamment de temps afin de discuter avec les délégués de ces organismes, ainsi que de glaner des informations et des catalogues. Surtout ne ratez pas les conférences organisées tout au long de la journée. Cette année, plusieurs thèmes utiles seront abordés par des spécialistes des secteurs concernés : quels types d’assurances prendre, choisir sa destination, financer son voyage, le lycée à l’étranger, et bien d’autres sujets encore. Consultez le programme en amont pour bien organiser votre temps sur place et profitez surtout de ces conférences pour poser vos questions !
Témoignages sur les séjours linguistiques
Si vous êtes, comme moi, réticent-e à l’idée de vous perdre dans un grand salon envahi de stands où sont postés des commerciaux prompts à vous vendre le séjour linguistique idéal, soyez rassuré-e : le salon des séjours linguistiques reste un rendez-vous très agréable. C’est un moment de détente en plein milieu de votre weekend, souvent synonyme de courses à ne pas oublier et d’obligations à ne pas sacrifier. On trouve souvent sur ces stands, des anciens professeurs qui travaillent pour les organismes participants. Ils répondent facilement à vos questions et sont très accessibles. Le petit plus de cet événement, c’est la possibilité de parler avec des jeunes venus partager leurs témoignages. L’an dernier, nous avons rencontré des enfants âgés entre 8 à 18 ans, partis pour des destinations diverses, dans le cadre des formules diverses et variées. Leurs témoignages ont été extrêmement utiles pour mieux comprendre l’organisation de certains séjours et nous éclaircir sur certaines idées reçues.
Les 10 questions à poser au cours du salon des séjours linguistiques
Certaines questions doivent être impérativement posées aux organisateurs de séjours linguistiques — surtout si vous êtes sur le point de réserver un séjour pour votre enfant. Selon le type de séjour que vous ciblez, certaines questions vous seront plus pertinentes que d’autres. Mais l’essentiel est de ne pas avoir peur de poser les questions qui vous préoccupent. C’est vous le client potentiel, et vous avez droit à toutes les réponses !
- Si vous êtes intéressé par un séjour « immersion » dans une famille, demandez si votre enfant sera le seul enfant francophone. Certains programmes promettent une garantie que votre enfant ne se retrouvera pas avec d’autres Français, mais ce n’est pas toujours le cas.
- Si votre enfant part dans une famille d’accueil, vérifiez que la famille a des enfants. Être accueilli par une “famille” ne signifie pas forcément que votre enfant sera en compagnied’autres jeunes. Et si ce critère estimportantpour vous, il faut bien poser la question.
- Qu’est-ce qui est prévu si mon enfant doit se rendre chez le médecin pendant son séjour ? Tous les programmes proposent des assurances médicales, mais ils ne précisent pas comment s’organise un rendez-vous chez le médecin si ceci devient nécessaire.
- Comment les familles d’accueil sont-elles sélectionnées et sont-elles rémunérées ?
- Est-ce que votre prix de séjour intègre le coût du voyage aller-retour ?
- Y-a-t-il des tests de langues obligatoires avant la réservation du séjour ?
- Les cours de langues proposés s’adressent-ils uniquement àdes francophones ?
- Est-ce que j’ai la possibilité de contacter ma famille d’accueil avant mon départ ?
- Quelles sont lesconditions d’annulation ?
- Peut-on nous confirmer que la ville de résidence de la famille d’accueil correspond bien à la ville décrite et vendue dans la formule ?
Les séjours labellisés
Aujourd’hui, lorsqu’on effectue sur Internet une recherche sur les séjours linguistiques, on est très vite perdu, car l’offre de programmes est tout simplement colossale. Et bien,sachez qu’il existe des fédérations qui labellisent certainesagences de séjours linguistiques. Ceci permet, dans un premier temps, de faire le tri parmi l’offre pléthoriquedesprogrammes disponibles sur le Web. Au salon des séjours linguistiques du 16 février prochain à Paris, les 21 organismes présents sont tous labellisés. En effet, le salon est organisé par L’Office, l’une des deux fédérations qui donnent un label aux organismes de séjours linguistiques. Critère incontestable de sérieux quand on décide d’envoyer son adolescent à l’étranger, le label est une garantie de qualité et oblige les organismes à se soumettre à des contrôles et des audits annuels. Soyez donc rassuré – e lorsque vous visitez le salon, posez vos questions et recueillez autant d’informations que possible. Toutes les agences qui exposent au salon ont une garantie de qualité et vous proposent également d’avoir recours à un médiateur au cas où vous auriez un souci pendant le séjour de votre enfant.
Comment organiser votre visite du salon des séjours linguistiques ?
Pour bien organiser votre visite au salon des séjours linguistiques, je vous conseille de vous y rendre le matin, muni – e d’un sac pour y mettre les catalogues et autres brochures distribués gratuitement. Même si vous avez déjà passé des heures surInternet à consulter un nombre pléthorique de sites sur les séjours linguistiques, le fait de feuilleter de la documentation permet de vous faire une idée synthétique de l’offre disponible. Il est parfois même plus facile de trouver des informations plus précises dans les catalogues que sur leurs sites. N’oubliez pas de bloquer des plages horaires pour les conférences organisées sur le salon entre 10h30 et 17h. Le programme est consultable sur le site internet du salon. Parmi les sujets abordés : comment devenir Au Pair, les possibilités de financement, les pièges à éviter, ou les examens et les tests de langues. Ces conférences sont très utiles pour vous informer sur les sujets auxquels vous n’aviez pas encore pensé. Les thèmes évoqués l’an dernier nous ont permis de découvrir quelques nouvelles formules ainsi que des destinations que nous ne connaissions pas bien comme Le Canada et le programme Demi-Pair. Enfin, si vous souhaitez éviter la file d’attente pour entrer au salon, vous pouvez effectuer une réservation gratuitejusqu’à vendredi soir.
Vous avez raté le rendez-vous au salon !
Si vous n’avez pas eu la chance de visiter le salon des séjours linguistiques, rendez-vous sur mon site My Trip Abroad. Vous y trouverez les services que je vous propose pour bien choisir votre séjour linguistique ou rédiger en anglais une variété de supports professionnels comme votre CV ou une lettre de motivation. N’hésitez pas à utiliser la page contact pour poser une question ou bloquer un rendez-vous téléphonique gratuit.
Bonne chance dans vos recherches !