+33 6 13 51 02 99
Conseils
Votre ado vient de vous annoncer qu’il/elle a envie de faire une « Gap Year » autrement appelé en français,  « une parenthèse utile ». L’idée vous stresse complètement et vous fait poser plein de questions :  N’est-ce pas la porte ouverte à ce que votre enfant décroche ? Une incitation à ce qu’il sorte du « système » ? Pourquoi n’a-t-il pas envie de faire le chemin classique ? Pas de panique ! Surtout ne vous stressez pas trop. Faire une Gap Year devient une pratique de plus en plus courante chez les jeunes. Et elle est souvent très bénéfique, à condition de suivre certaines « règles » ou plutôt des bons conseils. Mais avant d’en parler concrètement, connaissez-vous l’origine de cette nouvelle tendance, importée de l’étranger ? Que signifie-t-elle réellement ?

D’où vient le phénomène Gap Year ?

voyager jeuneIl est assez récent en France qu’on parle de Gap Year. Alors peut-être que vous n’êtes pas encore certaine de ce que cela signifie ?  Même si je viens de la première génération à vivre le phénomène aux Etats-Unis, il y a trente ans, j’ai dû faire un peu de recherche sur les origines de ce terme, dont on entend parler de plus en plus chez nous. Tout d’abord le mot « gap » signifie en anglais « petit espace » ou « petite ouverture ». Cela pourrait aussi signifier un petit trou, mais surtout pas au sens négatif. Lorsque le mot « gap » est couplé avec le mot  « year », cela fait référence à une année de « pause » entre la Terminale et le début des études. Selon Wikipédia, qui traduit le terme par « Parenthèse utile », une Gap Year signifie une interruption temporaire du parcours de formation avec l’objectif de reprendre les études par la suite. La Gap Year a lieu le plus souvent pendant l’année après l’obtention du baccalauréat au lycée et l’entrée à l’université ou dans un autre établissement d’enseignement supérieur. Mais si le phénomène en France est tout récent, il date d’une quarantaine d’années et se pratique beaucoup dans les pays scandinaves ou chez les Anglo-Saxons. Ce sont les Anglais et les Américains qui ont commencé à utiliser le terme « Gap Year » dans les années 80, quand les jeunes décidaient qu’une petite pause avant de plonger dans des études sérieuses pouvaient leur faire du bien. Mais ce n’était pas uniquement pour se reposer ou pour se changer les idées. C’était surtout avec l’objectif de pouvoir terminer son année de pause avec une meilleure idée de ce qu’on avait envie de faire plus tard. Une année de réflexion pourrait aider à mieux prendre certaines décisions, telles que le choix d’une formation ou d’un parcours universitaire.  Mais lors de cette pause prolongé, que fait-on réellement pour s’occuper ? 

Que faire pendant une Gap Year ?

La Gap Year n’est surtout pas une année de vacances. Le principe de faire une pause dans son parcours d’études sert surtout à avancer et faire mûrir ses projets pour l’avenir. Cette pause doit permettre de faire des découvertes, de grandir, et de se cultiver. Au début du phénomène outre atlantique, bien souvent le projet se basait sur un voyage à l’étranger. Partir en sac à dos, en Europe par exemple, et pendant plusieurs mois. Voyager permettait de faire des découvertes enrichissantes et de s’ouvrir sur le monde. Dans les années 90, il est devenu aussi courant de s’engager sur un projet humanitaire à l’autre bout du monde. Puis dans les années 2000, la pratique s’ouvrait sur des projets plus divers. Si les premiers jeunes à faire une Gap Year partaient presque tous à l’étranger, d’autres plus tard dans les années 2000 s’organisaient pour trouver un job près de chez eux, ou s’engager dans une cause au niveau local. Du coup la pratique ne s’associait plus systématiquement au voyage. Le dénominateur commun restait l’idée de pouvoir réfléchir à son avenir, faire évoluer ses projets d’études et parfois prendre une décision très concrète sur les années suivantes. Aujourd’hui la Gap Year englobe toutes ces possibilités. Les jeunes qui ont les moyens pour voyager ont tendance à partir à l’étranger. Et ceux avec un budget plus restreint cherchent souvent à trouver un boulot. Ce qui importe c’est l’idée de s’engager dans un projet concret et de ne pas considérer l’année comme des vacances prolongées.

Planifier sa gap year bien en amont

Gap Year à l'étrangerSi votre ado essaie de vous convaincre des bien faits d’une éventuelle Gap Year dans son parcours, sachez que ceci ne s’improvise pas. Surtout, méfiez vous de ne pas tomber dans le piège de laisser son enfant faire  une année de parenthèse sans s’être engagé dans un projet bien concret. Si votre enfant ne part pas en voyage ou ne s’engage pas dans un programme de bénévolat (autre option très courante aujourd’hui), assurez-vous qu’il ne va pas simplement rester à la maison à ne rien faire. Obligez le à trouver un travail pour lequel il signe un contrat. Ayez un plan de secours si toutefois il ne trouve pas de travail. N’oubliez pas que le principe d’une Gap Year est de faire des découvertes qui permettent de grandir et d’avancer sur ses projets pour l’avenir. Commencez alors à réfléchir avec votre ado pendant l’été qui précède son année de Terminale. Fixez-vous des objectifs. Idéalement, lorsque la période de Noel arrive, votre adolescent a un projet bien concret qui pourrait se confirmer au printemps. S’il faut réserver des billets d’avion pour un voyage, essayez de le faire au moins quatre mois en amont. Et si vous arrivez à le faire même six mois en avance, vous allez pouvoir réaliser des économies intéressantes. Sachez enfin, qu’il faut beaucoup discuter en famille, consulter les différentes options, et parler avec d’autres jeunes qui ont fait une « Gap year », voire leurs parents. N’hésitez pas à aller voir un conseiller en orientation ou à rencontrer des associations qui cherchent des jeunes bénévoles. Dans tous les cas de figure, faites en sorte que votre ado regarde toutes les options…et pas à la dernière minute !

Les dernières tendances Gap Year

Volontariat à l'étrangerSi les premiers personnes à pratiquer une Gap Year partaient en sac à dos à l’étranger, aujourd’hui les jeunes choisissent plusieurs types de formules. Pour les filles, il est très courant de partir être jeune fille au pair, aux Etats-Unis, ou plus loin en Australie.  L’une des dernières tendances est de combiner au pair et les études sous une formule qui s’appelle « Demi-Pair ». Lisez mon article sur le sujet pour en savoir plus.  Il est aussi de plus en plus commun de faire du bénévolat à l’étranger. Les programmes « Chantiers Internationaux » proposent plusieurs types de projets dont je parle en détail dans un autre article sur mon blog. La possibilité de faire un stage à l’étranger est aussi une tendance nouvelle. Cela permet de gagner une expérience professionnelle ou de découvrir un métier, tout en perfectionnant en langue étrangère. Plusieurs programmes « stages » sont proposés par des organismes de séjours linguistiques. Enfin, planifie son propre voyage entre amis reste une tendance toujours populaire. Quel que soit le projet sur lequel votre  enfant réfléchit, n’hésitez pas à me consulter pour des conseils ou des adresses d’organismes. Vous pouvez m’écrire via la page contact de mon site My Trip Abroad ou même réserver un rendez-vous téléphonique gratuit. 
0