Conseils
Partir en Australie pour apprendre l’anglais
Il y a quelques années, les Français n’auraient jamais songé à partir en Australie pour faire un séjour linguistique. Une des destinations les plus lointaines au départ de la France, l’Australie est à 20 heures d’avion de Paris et il faut compter à peu près 2 000 € pour un billet aller-retour. Des arguments plutôt dissuasifs, sans parler du coût de la vie en Australie : environ 10 à 20 % plus cher qu’en France !
Alors, comment expliquer un tel engouement des jeunes Français pour ce pays si onéreux et si lointain ? Comme toujours, piquée par mon insatiable curiosité, j’ai décidé de mener ma propre enquête.
Phénomène de mode ou vrai Eldorado ?
Si les ados restent souvent scotchés devant les séries télé tournées à New York, Los Angeles, Miami ou Londres, force est de constater que ni Sydney ni Melbourne — les deux grands centres urbains en Australie —ne font partie du panorama télévisuel français. Pourtant, l’Australie est la première destination dont rêvent les jeunes Français lorsqu’on leur demande la destination pour laquelle ils aimeraient partir dans le cadre d’un séjour linguistique. Selon l’ambassade d’Australie à Paris, 1 400 étudiants français sont partis étudier au pays des koalas et des kangourous l’an dernier. Un chiffre qui représente une croissance de près de 15 % par rapport à l’année précédente. Les experts des séjours linguistiques en Australie que j’ai interviewés m’ont affirmé que les jeunes Français sont surtout attirés par ses plages, ses grands espaces et son côté « Far West ». Minerve Calderari, responsable commerciale chez SILC, souligne « l’appel de la nature » partagé par les jeunes Français. Pascal Blox, directeur de Calvin-Thomas, insiste sur la chaleur humaine des familles australiennes. Selon lui, « les Australiens, tout comme les Américains, ont la réputation d’être très accueillants. ». Ceci confirme donc que cette destination est très en vogue pour les séjours linguistiques. Mais quels sont les véritables points forts de cette destination ?
Les deux points fort d’un séjour linguistique en Australie
Nous savons déjà que l’Australie nécessite un budget plus important que les destinations classiques comme la Grande-Bretagne ou les États-Unis… Alors pourquoi un tel buzz ? Il doit y avoir bien d’autres choses que le rêve, le soleil et les grands espaces australiens à mettre en valeur ! A l’issue de toutes mes recherches, je dirai qu’il y a deux gros avantages à partir étudier ou faire un séjour linguistique en Australie : premièrement, en tant qu’étudiant, il est tout à fait possible de faire un petit boulot parallèlement à son cursus. Deuxièmement, si on part dans le cadre d’un séjour linguistique de longue durée et si l’on fréquente un établissement scolaire comme le « High School », il est possible d’intégrer un lycée australien pendant la période correspondant à nos vacances d’été. Ceci est un avantage non négligeable pour le lycéen français qui ne prend ainsi pas de retard dans son programme scolaire. En effet, les saisons australiennes sont à l’inverse de celles de la France : lorsque nous sommes en été, les Australiens sont entrés de plain-pied dans leur saison hivernale. La combinaison de ces deux avantages n’existe nulle part ailleurs dans le monde anglo-saxon. Aux États-Unis, par exemple, une destination également très prisée par les jeunes, les étudiants étrangers n’ont pas le droit de travailler. Et les séjours « High School » ne sont proposés que pendant l’année scolaire classique, ce qui oblige les jeunes Français à redoubler leur année ou le semestre non suivi. Étudier en Australie ne représente donc que des avantages ! On ne perd rien de son programme scolaire et on peut même subvenir à ses besoins en travaillant à côté !
Une expérience « High School » en Australie pour quatre mois seulement
Intégrer un lycée anglo-saxon vaut de l’or. Selon la revue L’Etudiant, pouvoir mettre en avant une expérience de type « High school » sur son CV augmenterait de 75 % les chances de décrocher un stage ou un emploi en entreprise au sortie de ses études. En somme, un séjour High School est un gage de réussite pour son avenir professionnel. En revanche, il constitue un véritable investissement. Sans même prendre en compte le prix du voyage, la fourchette de prix pour un séjour High School varie entre 7 000 et 15 000 €, selon que l’on part pour un trimestre, un semestre ou une année entière. Partir en Australie dans le cadre de ce type de séjour peut paraître hors de prix. Mais c’est justement la seule destination, comme je l’ai expliqué précédemment, où l’on peut s’inscrire dans un lycée anglophone pendant la période de nos vacances d’été. Ceci est un énorme avantage. Typiquement, lorsqu’on s’engage dans un séjour « High School », on accepte de devoir, au retour en France, rattraper le retard pris dans le cursus scolaire. Les programmes anglo-saxons n’ayant pas d’équivalent en France, un lycée français ne permet pas une réintégration à votre retour. Si vous optez pour un séjour d’un an, vous devez rempiler à votre retour pour l’année que vous venez de manquer. Si vous partez un semestre, c’est encore plus pénalisant, car vous devez redoubler votre année entière. En revanche, l’Australie vous autorise à intégrer un lycée à partir du mois de mai. Cette possibilité vous oblige à demander une autorisation de sortie prématurée du proviseur. En général, si vous êtes bon élève, celui-ci est favorable à ce type de demande. Ils sont plutôt même fiers à l’idée de libérer leurs élèves pour ce type de séjour. En fin compte vous y allez du mois de mai jusqu’au fin août. Une durée bien suffisant pour devenir fluent !
Concilier travail et études : impossible n’est pas australien !
Si vous êtes étudiant en Australie et inscrit à l’université, vous avez le droit de travailler à temps partiel (jusqu’à 20 heures par semaine) avec le Working Holiday Visa (WHV), appelé, en français, le PVT. Le visa étudiant vous donne automatiquement l’autorisation de travailler. Et selon les étudiants que j’ai interrogés, trouver du travail en Australie n’est pas compliqué. Le secteur tertiaire, l’hôtellerie et l’administration recherchent régulièrement des étudiants. Les Français avec un bon niveau d’anglais sont même très appréciés. Plusieurs organismes, comme Le guide des backpackers, vous informent sur les démarches à suivre avant de partir. Et si le prix pour l’Australie vous paraît rédhibitoire, la possibilité de travailler constitue, en revanche, un réel atout, d’autant que le salaire mensuel moyen dans les grandes villes australiennes est environ de 30 % supérieur que dans les grandes villes françaises. Si, en France, le salaire moyen après impôts était d’environ 2 226 euros net mensuels en 2016, en Australie, le salaire mensuel moyen net était de 3 500 euros. De quoi vous inciter à chercher du travail tout en continuant vos études !
Apprendre l’anglais dans un melting pot du bout du monde
Des campus universitaires proches du modèle américain, avec le soleil toute l’année et la plage à seulement quelques pas des salles de cours. Pourquoi partir aux États-Unis quand le rêve peut aussi se trouver à l’autre extrémité du monde ? D’autant plus que les frais d’inscription dans une université australienne sont trois fois moins élevés que ceux d’une université américaine. De plus, les principales villes australiennes comme Sydney, Melbourne, Brisbane ou Perth sont de véritables bouillons de culture. La population étudiante dans ces « villes-capitales » est composée de dizaines de nationalités. La situation géographique de l’Australie, au beau milieu des îles du Pacifique, fait que faire les études sur ce continent, c’est comme plonger dans un fabuleux melting pot foisonnant d’une diversité culturelle sans pareil. Selon l’OCDE, les étudiants étrangers représentent 25 % des effectifs des universités australiennes. La moitié d’entre eux sont originaires de Chine, d’Inde, de Malaisie et du Japon. Pour le reste, les Américains, les Canadiens et les Européens remplissent les bancs des facultés australiennes. Les frais d’inscription dans une université australienne sont trois fois moins élevés que ceux dune université américaine. Qui plus est, les diplômes sont de plus en plus reconnus par les entreprises internationales. Selon Romain Parlier, à l’ambassade d’Australie en France, l’atout international attire non seulement une population d’étudiants diverse et variée, mais il contribue aussi à ce que des professeurs renommés viennent y enseigner. Étudier en Australie, c’est de plus en plus tendance !
Le WWOOFING : une alternative pour partir en Australie avec un budget restreint
Le WWOOFING ne fait désormais plus partie des mots inconnus dans le vocabulaire français. Rendu populaire par de nombreux reportages, le WWOOFING a fait de plus en plus d’adeptes en France pour ce mode d’emploi qui permet de concilier voyage et travail, même avec un budget restreint. WWOOF signifie « Working Weekends on Organic Farms » (NdT : travailler à la ferme biologique pendant les week-ends)). Le concept a été lancé dans les années 70 par une Britannique. Il a ensuite été rapidement récupéré par les Australiens, puis adopté dans d’autres pays. Principalement pratiqué dans les fermes, les propriétaires des lieux accueillent des « WWOOFers » pour leur faire partager leurs connaissances, leur savoir-faire et méthodes de travail. En échange de leur main-d’œuvre, ils leur offrent le gîte et le couvert. Aujourd’hui, le « WWOOFing » est une pratique commune dans une centaine de pays dans le monde. Et, pour des milliers de jeunes, le WOOFING leur a permis de réaliser un voyage de rêve et même de faire le tour du monde.
L’Australie : une destination pleine d’avantages pour votre prochain séjour linguistique
Étudier en gagnant de l’argent, apprendre l’anglais au bord de la mer, plonger dans un bouillon de cultures… Autant de bonnes raisons d’aller étudier en Australie.
Pour plus d’informations sur l’obtention des visas ou les organismes proposant des séjours linguistiques en Australie, n’hésitez pas à me contacter sur ma page contact, sur le site de My Trip Abroad.